L’engagement participatif est au cœur de la méthodologie Urbal. Un processus participatif nécessite un engagement continu avec une série d’acteurs et actrices, et permet d’explorer leurs relations et leurs compréhensions communes.
Les approches participatives peuvent être soutenues par des « expert.e.s », entendus comme des personnes ayant une grande expérience et/ou des connaissances de praticien.ne sur la thématique concernée, ici l’alimentation durable. Les expert.e.s peuvent ainsi être des porteurs de connaissances dans leur communauté, des praticien.ne.s, des universitaires ou d’autres personnes susceptibles d’apporter un éclairage utile. Cela signifie que toutes les connaissances et expériences ont la même valeur et la même validité.
L’approche Urbal vous incite à être aussi inclusif que possible afin de faire de la place à tous les participant.e.s. Plus il y aura de voix diverses entendues, plus vos conclusions seront pertinentes. Il est important faire participer tous les acteurs et actrices impliqués directement ou indirectement dans votre processus d’innovation. Vous devez créer un espace accueillant et ouvert, où les participant.e.s peuvent faire part de leur point de vue et être entendu.e.s.
Les relations de pouvoir sont un élément crucial à prendre en compte lors de la sélection des participant.e.s à l’atelier. Il est important d’éviter les déséquilibres de pouvoir, et qu’une ou quelques voix dominent la conversation au détriment des autres. N’oubliez pas que la participation n’est pas toujours synonyme d’inclusion. Il est essentiel que les participant.e.s puissent apporter leur voix tout au long du processus, afin qu’Urbal puisse aussi contribuer au renforcement de leurs capacités.
Dans la pratique, il faut parfois plus d’un atelier et/ou plus d’une séance en petits groupes au sein de l’atelier pour que tous les participant.e.s puissent exprimer leurs points de vue et leurs idées. Par exemple, il peut être difficile pour les nouveaux membres de s’exprimer honnêtement si des porteur.se.s principaux, membres fondateurs de l’innovation se trouvent dans leur groupe. L’organisation de petits groupes peut permettre des conversations plus ouvertes et l’utilisation de méthodes mixtes peut être utile. Par exemple, il est possible de mener des entretiens individuels avec les personnes qui se font le plus ou le moins entendre, en amont de l’atelier multi-acteurs.
Les entretiens peuvent ainsi compléter les résultats de l’atelier pour ceux qui risquent de dominer l’atelier ou d’être trop intimidés pour y participer.
Un langage clair et simple, sans jargon, peut également aider les participants à se sentir impliqués. Toutes les connaissances et expériences doivent être traitées comme ayant la même valeur et la même validité, ce qui signifie que les expériences vécues des acteurs et actrices de l’innovation, les connaissances scientifiques et les contributions des décideur.se.s politiques doivent toutes bénéficier de la même considération..